Masterclass dans le désert : Marquez s’impose au Qatar, KTM revient en force et Bagnaia revoit sa stratégie
Marc Marquez a imposé son autorité à Lusail avec une performance qui reflétait l’expérience et la précision. L’octuple champion du monde n’a pas seulement gagné, il a dominé. De la pole position au sprint et au Grand Prix, Marquez a joué la carte de l’intelligence, tirant les leçons de son erreur coûteuse au Texas qui l’a privé d’une victoire quasi assurée. Au Qatar, il s’est retenu juste ce qu’il fallait, a laissé le peloton faire le travail en début de course, puis a frappé avec une agressivité calculée pour conclure un week-end sans faute.
S’adressant à DAZN après la course, Marquez a salué son compatriote espagnol et ancien coéquipier Pol Espargaró, qui a fait preuve d’un sang-froid remarquable cette fois-ci. « Il s’est beaucoup plus retenu qu’à Austin », a observé Marquez. « Cette course lui a peut-être appris quelque chose. Il a très bien géré les spéciales intermédiaires et finales. »
Sur la Ducati, le champion en titre Francesco Bagnaia a connu une route plus cahoteuse. Même s’il n’a pas connu son meilleur week-end, il a tout de même réussi à remonter la pente pour prendre la deuxième place du GP, juste derrière Marquez. Connu pour son esprit méticuleux et son analyse des données, Bagnaia a choisi de changer un peu de rythme au Qatar. « Il est toujours très analytique, il veut tout comprendre avant samedi », a déclaré Marquez. « Mais cette fois, il a essayé de changer de rythme. »
Et puis, la surprise tant attendue est arrivée : Maverick Viñales a propulsé KTM sur le podium. Malgré une pénalité pour pression de pneus, Viñales a livré une course courageuse et déterminée, signe d’un retour en forme bienvenu pour l’équipe autrichienne. « Il y a eu beaucoup de tension dans le garage ces derniers temps », a déclaré le pilote de 33 ans. « Quand les résultats ne sont pas au rendez-vous, la pression monte. Ce podium est une bouffée d’air frais, surtout après tout ce que l’usine a traversé. Cela nous apporte un peu de calme, du moins jusqu’à Jerez. »
Avec le Qatar dans le rétroviseur et la dynamique qui change sur la grille, tous les regards se tournent désormais vers l’Espagne. Si ce week-end est une indication, la lutte pour le titre ne fait que commencer.