Quartararo en difficulté au Qatar : « Sans adhérence, le freinage ne sert à rien »
Fabio Quartararo a connu un nouveau week-end frustrant au Grand Prix du Qatar, terminant huitième après une course principale difficile qui a mis en évidence les faiblesses persistantes de la Yamaha M1. Bien que les qualifications aient été prometteuses et qu’il ait conservé une position solide pendant la majeure partie de la course sprint, ne rétrogradant qu’à la cinquième place dans les derniers tours, l’épreuve principale a révélé une tout autre histoire.
Les premiers tours compromettent le potentiel de la course
Revenant sur sa performance, Quartararo a expliqué que le début de course avait été particulièrement difficile. « Ce n’était pas du tout agréable », a-t-il admis. « La moto manquait d’adhérence, ce qui a permis aux autres pilotes de me dépasser facilement. » Bien que la situation se soit améliorée au fil de la course, il était alors trop tard pour avoir un impact significatif.
Les limitations récurrentes de Yamaha
Quartararo a pointé du doigt les problèmes récurrents de la M1 comme la principale raison des résultats décevants de l’équipe. Bien que la moto soit fiable au freinage, elle manque d’accélération, d’adhérence et de puissance, surtout dans les premiers tours, lorsque les concurrents sont à leur meilleur niveau. « Si on ne parvient pas à préparer un dépassement, un bon freinage n’a plus d’importance », a-t-il déclaré, résumant le problème principal. Il a également noté que la moto peine à faire des wheelings dans certaines sections, ce qui nuit encore davantage aux performances.
Performance des pneus : pas le problème principal
Contrairement aux courses précédentes où la dégradation des pneus a joué un rôle majeur, Quartararo a déclaré que cette fois, les pneus ont mieux résisté que prévu. « Je pensais que les pneus se dégraderaient davantage, mais ce n’était pas le problème. Nous n’étions tout simplement pas assez compétitifs dès le départ », a-t-il expliqué.
Le progrès par l’innovation reste hors de portée
Quant à l’avenir, Quartararo a souligné la nécessité de véritables améliorations techniques pour progresser. « Nous testons différentes choses, mais pas celles que nous souhaitons réellement essayer », a-t-il révélé, soulignant un décalage entre la stratégie de développement de l’équipe et ce que le pilote estime nécessaire. Il reste néanmoins optimiste, évoquant les essais post-Le Mans en Italie comme une opportunité potentielle de progresser. « Nous faisons ce que nous pouvons, étape par étape. L’objectif est de se battre à nouveau avec les meilleurs pilotes, mais je sais que cela prendra du temps. »
Comportement de la pression des pneus à Lusail
Concernant la pression des pneus, Quartararo a souligné que Lusail présente moins de difficultés que des circuits comme la Thaïlande ou Aragon. « Pour une raison inconnue, même si la pression augmente, cela n’affecte pas vraiment le pilotage », a-t-il déclaré.
Conclusion : Une frustration familière
Malgré quelques moments de potentiel, le GP du Qatar de Quartararo a mis en évidence les difficultés persistantes de Yamaha. Sans améliorations significatives de l’adhérence et des performances moteur, même sa puissance au freinage ne peut compenser. L’équipe continue de chercher la percée nécessaire pour redevenir compétitive.