2025 a été l’année de ma véritable immersion dans le monde du MotoGP, et mon enthousiasme s’est porté sur un pilote en particulier : Marc Márquez. Il possède ce rare mélange de talent et de charisme, ce genre de domination qui donne envie de l’encourager plutôt que de le considérer comme le méchant. Mais si Márquez a captivé mon attention, j’ai toujours eu un faible pour Yamaha. Cette affection remonte à loin, et elle a rendu la course de dimanche dernier à Silverstone particulièrement palpitante, pendant un temps.
Voir Fabio Quartararo prendre la tête était grisant. Cette Yamaha R1M bleue, ornée de logos Monster Energy, dégageait une puissance fulgurante et un son pur, filant à toute allure sur la piste, menant le peloton avec plus de quatre secondes d’avance. Tout se déroulait parfaitement, jusqu’à ce que tout change.
Quartararo n’a pas chuté ni commis d’erreur. Au lieu de cela, un problème technique l’a contraint à l’abandon. Son système de réglage de la hauteur de caisse arrière a mal fonctionné, se bloquant et abaissant la suspension arrière. Cela a complètement déséquilibré la moto et sa maniabilité, l’empêchant de continuer à courir en tête. Malgré tous ses efforts, il n’a pas pu compenser la panne. Il n’a pu que quitter la piste, couper le moteur et s’effondrer à côté, visiblement brisé.
C’était d’autant plus brutal qu’il n’avait plus aucun contrôle. Au Mans, la course précédente, Quartararo avait chuté après avoir trop attaqué et perdu de l’adhérence – une erreur dont il aurait pu tirer des leçons. Mais là ? Pas d’erreur, pas de mauvais calcul. Juste un problème mécanique bizarre qui lui a volé la course alors qu’il avait tout fait correctement.
Piloter aussi bien, creuser une telle avance et repartir bredouille à cause d’une panne de moto, c’est le genre de chagrin qui dure. Regarder ça a été dur. Le vivre a dû être dévastateur.