Analyse approfondie :
Les statistiques sont convaincantes : Marc Márquez avait le potentiel pour remporter la victoire à Jerez, et peut-être même plus. Sa capacité à effectuer une remontée spectaculaire malgré les dommages importants causés à sa moto renforce sa compétitivité, surtout si on la compare aux performances de Bagnaia, de son frère Alex et de Quartararo. Cependant, s’attarder sur des hypothèses ne change rien à la réalité.
Inutile d’insister sur ce revers : Marc a probablement déjà longuement réfléchi à ce qui s’est passé. La dure vérité demeure : il a raté une occasion en or de remporter ce qui aurait pu être sa neuvième victoire en dix courses cette saison.
L’incident est bien documenté. Au troisième tour, alors qu’il était troisième derrière Bagnaia, Márquez a chuté au virage 8. Lorsqu’il a repris la course, il était en 22e position, à 19,388 secondes du leader. Malgré un carénage gravement endommagé, il a effectué une remontée vigoureuse et a finalement franchi la ligne d’arrivée en 12e position, à seulement 20,890 secondes d’Alex Márquez.
Malgré sa moto endommagée, les temps au tour de Marc ont été impressionnants. Il a réussi à boucler six tours à moins de 1 minute 38 secondes, dont trois consécutifs entre les tours 17 et 19. Son record personnel, un 1’37”544, a démontré son talent et sa détermination.
La stratégie d’Alex Márquez a été différente. Il a attaqué en début de course, mais a adopté une approche plus prudente dans les derniers tours, tournant autour de 1’38” à partir du 19e tour afin de préserver la durée de vie de ses pneus et de résister aux avances de Quartararo.
Bagnaia, quant à lui, a affiché un rythme soutenu en début de course, signant son meilleur tour en 1’37”442 au deuxième tour et enregistrant huit tours en 1’37”. Cependant, sa vitesse a diminué dans la seconde moitié de la course, incapable de descendre sous la barre des 1’38” et s’est finalement contenté de la troisième place derrière Quartararo.
Les données du tour sont claires : Marc Márquez, malgré une moto endommagée, a affiché un rythme de vainqueur, sans doute supérieur à celui de son frère, vainqueur du Grand Prix. Cela ne fait qu’accentuer le sentiment de perte.
En fin de compte, s’il est tentant de spéculer sur ce qui aurait pu se passer, c’est finalement vain. La seule voie à suivre est de tirer les leçons de Jerez et d’éviter de répéter la même erreur.