Avec sa Yamaha M1, c’est un Fabio Quartararo aguerri qui a impressionné Canal+ par son impressionnante parade dans ce Grand Prix d’Italie. Le Français, qui avait les mains pleines au sens propre comme au figuré, l’a décrite comme un véritable camion. Ses propos mesurés nous ont rappelé qu’il avait récemment accepté de signer une prolongation de contrat de deux ans avec la société Iwata, signe qu’il avait accepté ce devoir de camionneur. Des phrases qui, à ce stade, n’augurent rien de bon pour l’avenir et qui feront sortir les amateurs de la marque de leurs fourches caudines.
Fabrizio Quartararo reconnaît d’emblée que “je n’avais plus de force, c’est ce qui commençait à être risqué”. Il poursuit en exprimant sa crainte : “Dans les cinq derniers tours, je ne pouvais plus freiner et quand on passe à 350 km/h, je pense que ce n’est pas la meilleure chose à faire…”. C’est pour cela qu’il est si difficile de changer de direction sur une moto ; nous devons être capables d’en concevoir une qui soit plus facile à piloter sans faire de compromis de ce côté-là. Eh bien, nous devrons essayer de trouver une solution.
Fabio Quartararo : ” nous sommes à la limite du corps mais c’est surtout la limite de la moto ”
Il affirme qu’il n’est pas responsable de son état physique : “Ce n’est pas le syndrome des loges.J’ai subi deux opérations, et quand on a vérifié à nouveau, il n’y avait rien d’anormal.C’est la limite du corps, et oui, il y aura une dernière étape si nécessaire, mais c’est un peu plus délicat. Nous n’y arrivons pas, même si je fais de mon mieux, et c’est précisément la limite de la moto.
Les virages et l’adhérence sont les points sur lesquels nous avons des difficultés, mais une fois que nous les aurons maîtrisés, la conduite de la moto deviendra plus facile. Nous ne pouvons pas faire marche arrière car ce sont les domaines que nous devons améliorer ” souligne le tricolore.
Il conclut : “On ne va pas trop regarder la course parce qu’en fait elle a été un peu catastrophique mais réussir à faire un tour rapide était quelque chose d’important. C’est un circuit qui est physique. Nous avons des tests ici demain, nous aurons des tests la semaine prochaine à Valence et nous devrons rester concentrés, essayer de trouver cette solution pour tourner et avoir plus d’adhérence”. Son coéquipier Alex Rins a terminé à la quinzième place du Grand Prix d’Italie, ramenant ainsi quelques points dans son escarcelle.