Précédemment sur le conflit entre Johann Zarco et Spencer.
Lorsqu’il s’agit de Freddie Spencer, le chef des commissaires, Johann Zarco ne s’est pas caché après le scandale de la réunion controversée de Jerez. Le pilote du LCR Honda a clarifié sa position et ses sentiments lors d’une récente rencontre avec les médias en Catalogne, tout en confirmant ses précédentes critiques.
Interrogé sur la pérennité des propos qu’il a tenus lors de la course de Jerez, Johann Zarco a été clair : “Bien sûr, dans ce cas. Encore une fois, je m’excuse d’avoir manqué de professionnalisme en élevant la voix lors de cette discussion. Cependant, même si la répartition des peines peut être délicate, mon but était d’attirer l’attention sur le fait que les personnes qui ne dénoncent pas les crimes finissent souvent par recevoir les peines les plus lourdes. C’est ainsi que je me suis exprimé”, se souvient Zarco.
Par ailleurs, Johann Zarco s’attaque au fonctionnement interne de la direction de course, estimant que certains pilotes ne jouent pas honnêtement le jeu, ce qui rend plus difficile le travail des juges, et notamment de Spencer. “C’est compliqué de rester neutre face à l’hypocrisie de certains pilotes” .
Johann Zarco : “Je ne peux pas revenir sur ce que j’ai dit à Jerez quand je n’étais pas d’accord”
Il précise : “Nous, les pilotes, avons tendance à ne jamais reconnaître nos erreurs. Il est difficile pour les juges d’être honnêtes car beaucoup de gens sont capables de mentir. Nous avons eu une conversation productive à ce sujet lors du sommet en France. Cependant, je ne peux pas revenir sur ce que j’ai dit à Jerez lorsque j’ai exprimé ma désapprobation”, précise-t-il.
En ce qui concerne Freddie Spencer, Zarco exprime son scepticisme quant à son aptitude à jouer ce rôle : “Freddie est trop gentil, il est trop passionné”. Il le sait lui-même. Cette déclaration met en évidence la conviction de Johann Zarco que Spencer a tendance à laisser ses sentiments obscurcir son jugement, ce qui le rend inapte à occuper un poste qui exige objectivité et fermeté.
Johann Zarco ne déroge pas à ses convictions malgré la possibilité que son expression soit allée trop loin. Sa franchise attire l’attention sur un débat plus large concernant les règlements de compétition et les difficultés à faire respecter l’équité dans un sport aussi impitoyable et compétitif que le MotoGP.